Visite d'une chaudière à plaquettes bois à Namur

                 Se chauffer aux plaquettes de bois, en route vers la neutralité carbone !

Le 22 février 2024 dernier, l'ASBL de promotion de la biomasse non-alimentaire, Valbiom, organisait la dernière étape de son tour annuel consacré cette année au Bois Energie. La visite a porté sur les installations de chauffage de L'Atelier, entreprise de travail adapté à Naninnes, dans la commune de Namur.

Où en est la filière plaquette de bois ?

Nous avons tout d'abord écouté Ludovic Charloteaux, chargé de projet Bois-énergie chez Valbiom. Il a présenté le chauffage aux plaquettes de bois comme un moyen de transition vers la neutralité carbone. Si tout phénomène de combustion émet du CO2, la combustion de plaquettes bois est le plus écologique sur son cycle complet en ne rejetant que 45 kg CO2 / MWhp, pour 310 au mazout et 251 au gaz. 

Les plaquettes bois proviennent de sous-produits de l'exploitation forestière, d'entreprises de parc et jardins et d'intercommunales. Pour ces deux dernières, les déchets verts sont sous-utilisés et toute une filière créatrice d'emploi va pouvoir se développer.

Pour l'approvisionnement issu de l'exploitation forestière actuelle, elle est quant à elle relativement à équilibre. D'une part, la quantité de bois sur pied a augmenté depuis le 19è siècle (SPW Agriculture). De plus, selon les données de la campagne de mesures 2003-2018 de l'inventaire permanent des ressources forestières de Wallonie (IPRFW), le taux d'exploitation est proche de 100 % : le bois produit égale quasiment le bois coupé. Cependant, la situation est plus contrastée en fonction des essences : les résineux sont en surexploitation, ce qui est notamment dû à l'épidémie de scolytes, tandis que les feuillus ne le sont pas. 

L'émission de CO2 sur le cycle complet est bien moindre pour les combustibles biosourcés (géré durablement). 

Les dessous de la chaudière

Ce fut ensuite Paul Dubois, de la coopérative citoyenne Coopeos, qui présenta la réalisation de la chaufferie bois. Sa particularité est de se présenter en containers, deux pour le stockage des plaquettes de bois et deux autres pour les deux chaudières. Des tuyauteries les relient au système existant, notamment le ballon de stockage d'eau chaude.

Concernant la question importante d'émission de particules fines, les chaudières collectives en émettent bien moins que les poelles de particulier. Malgré cela, Coopeos a équipé les deux chaudières d'un filtre électrostatique pour en capturer la majeure partie (90%).

La consommation de bois s'élève à 1.042 m³/an. Pour l'entreprise L'Atelier, cela représente une diminution des émissions de CO2 de plus de 90 %, l'utilisation d'un combustible produit en économie sociale à partir de déchets de bois (économie circulaire), et une réduction de la facture énergétique.

Le schéma de l'installation qui repose sur moins de 150 m²

Un partenariat d'économie sociale

L'Atelier est une entreprise dont la mission est de créer des emplois rémunérés, locaux, durables et valorisant pour des personnes en situation de handicap. L'entreprise propose des services de sous-traitance (conditionnement de produits alimentaires et montage industriel) et des services de proximité (parcs et jardins, nettoyage et contrats d'entreprise). Son ambition ? Devenir une entreprise modèle de la transition écologique et de la marche vers la neutralité carbone. Avec sa nouvelle chaudière à plaquette bois, elle a franchit un grand pas !


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 Les deux containers d'approvisionnement en plaquettes de bois






 

Le collecteur de plaquettes de bois qui alimente les chaudières





Le double container qui renferme les chaudières