Quelques nouvelles du monde de l'énergie

Énergie circulaire en Brabant Wallon

En Brabant wallon, on sait que le  futur réside dans l’économie circulaire. Un projet lancé à Nivelles, à présent étendu au Brabant wallon, rassemble les acteurs politiques, économiques et des citoyens locaux, pour honorer des projets respectueux de l’environnement. Trois entreprises ont été primées. Les trophées ont été attribués à Coopeos (catégorie Toute petite entreprise), qui propose de transformer les déchets verts en énergie renouvelable; à la société agricole Raymakers et Daniel (catégorie Agriculture) ; à Industry Led (catégorie coup de cœur) pour l’éclairage de centres sportifs et industriels. Les prix ont décernés par la présidente du jury, la députée provinciale Isabelle Kibassa-Maliba.

Prix pour un projet liégeois

Fin mai 2017, le prix du meilleur projet énergétique 2017 a été décerné, par la Commission européenne et la Berliner Energie Agentur, à la société liégeoise RenoWatt, pour son projet de rénovation énergétique de bâtiments publics en province de Liège. RenoWatt a été fondé à l’initiative du Groupe de redéploiement économique de Liège (GRE-Liège). C’est un organisme neutre sans but lucratif. En 30 mois, cinq contrats de performance énergétique ont été mis en œuvre pour près de 60 millions d’euros. Une dizaine d’entités en province de Liège se sont inscrites dans cette dynamique de transition énergétique. En se basant sur le  modèle de RenoWatt, et avec le soutien de la Wallonie, plusieurs partenaires publics hainuyers et le GRE-Liège ont décidé de lancer «RenoWatt+», une agence wallonne dédiée à la rénovation énergétique.


Ungersheim, modèle de transition écologique

Marie-Monique Robin a réalisé le long-métrage « Qu’est-ce qu’on attend ? » pour montrer comment Ungersheim, ville alsacienne de 2.200 habitants, quitte l’ère du pétrole, en réduisant l’empreinte écologique, en privilégiant les autonomies intellectuelle, énergétique et alimentaire. Selon Rob Hopkins, fondateur du mouvement des villes en transition, c’est exemplaire. La cheville ouvrière, c’est Jean-Claude Mensch, maire depuis 1989. Il a certains principes: l’élu doit inspirer, sortir des sentiers battus et avoir une vision d’avenir. En 2000, Ungersheim chauffait déjà sa piscine municipale avec des panneaux solaires. Un éco-hameau est né,  ses maisons aux murs de bois sont isolées à la paille et les toitures couvertes de cellules photovoltaïques. La plus grande centrale photovoltaïque d’Alsace est à Ungersheim: l’autonomie énergétique n’est plus une utopie. L’autonomie alimentaire est en cours et la distribution de l’eau a été reprise en régie municipale. Les jardins du trèfle rouge (8 ha, en bio) emploient une trentaine d’ouvriers-maraîchers et proposent des paniers bio que les habitants achètent en radis (monnaie locale). Les Jardins du Trèfle rouge fournissent 50 % de la cuisine bio et collective d’Ungersheim, pour les 600 repas quotidiens à destination de 8 écoles, dont les deux du village. Les légumes en surplus sont transformés en soupe et ratatouille. Une épicerie en vrac devrait bientôt voir le jour. Les actions de transition sont portées par environ 200 adultes. Depuis 2005, Ungersheim fait des économies, n’a pas augmenté les impôts locaux, a créé une centaine d’emplois et a réduit ses émissions de gaz à effet de serre d’environ 600 tonnes par an. Les enfants ne sont pas oubliés. A l’école, il y a un jardin potager, un programme de réduction de consommation d’énergie. Les enfants ont construit une éolienne. Dans chaque classe, le chef de l’énergie vérifie si les lampes sont éteintes et les radiateurs fermés quand on sort de la pièce, etc. Ils ont une connaissance des énergies renouvelables incroyable pour leur âge, dit Marie-Monique Robin.

Texte Odoo et bloc d'image



Quitter l'accord de Paris: pas très malin


Au total, 147 pays ont ratifié cet accord, dont les Etats-Unis qui émettent 15% des gaz à effet de serre. L'accord de Paris vise à limiter le réchauffement planétaire à moins de 2°C par la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cet objectif n’est pas contraignant par pays. Selon le spécialiste belge Pascal van Ypersele, c'est sa force, car il a permis sa conclusion, et sa faiblesse. Il n'y a pas de sanction pour les pays qui ne le respectent pas. En se retirant de l'accord de Paris, les USA n’interviennent plus dans les discussions où les règles sont définies. Ils se coupent de la possibilité d'influencer les débats. Pourtant, dans l'administration Trump, certains estimaient que les avantages de l'accord de Paris dépassent ses inconvénients.

La plus grande centrale solaire


Ne voir la Chine qu’en terme de pollution, c’est un peu court. Elle vient d’inaugurer la plus grande centrale solaire au monde, et elle se lance le défi de devenir le n°1 mondial de la production d’énergie verte. La centrale solaire est construite par la société chinoise Sungrow, dans le cadre d’une ancienne mine. De la sorte, on évite la perte de terrains agricoles ainsi que de zones de logement. Cela fait 3 ans que la consommation de charbon recule en Chine.


Joseph François