A la découverte de nos unités hydroélectriques de Monceau-sur-Sambre et de Marcinelle (Charleroi)
Récit-Photos de nos coopérateurs Philippe Bohyn et Jean-Pierre Beeckman
Historique des sites hydroélectriques d'Emissions Zéro
En 2015, une nouvelle aventure citoyenne a commencé pour Emissions Zéro quand la société Hydro B contacte Emissions Zéro pour soutenir le financement de la centrale « Monceau Hydro » près de Charleroi. En 2018, l'histoire continue car Hydro B cherche à financer de futures centrales hydroélectriques devant équiper des concessions sur la Sambre et sur l'Ourthe, obtenues suite à un appel à candidature de la Sofico. Emissions Zéro élargit alors le partenariat à d'autres coopératives citoyennes. Ensemble, elles créent une nouvelle société coopérative : c'est la naissance de HOSe , pour "Hydroélectricité d'Ourthe et Sambre" !
Depuis, Emissions Zéro offre la possibilité de visiter ces sites à ses coopérateurs. Une visite s’est déroulée dans ce cadre le 30 novembre dernier dans la région de Charleroi.
Monceau-Sur-Sambre (Charleroi)
Il faisait frais ce samedi 30 novembre à 9h
quand notre chargé de projet « hydro », Alain Damay, a emmené sur le
site de Monceau-sur-Sambre un petit groupe de coopérateurs Emissions Zéro.
A côté de l’ancienne centrale électrique charbon-gaz, notre unité hydroélectrique produit 2 mW/h par an d’électricité propre et cela, sans fumée ni poussière. Un sacré choc des générations…. Et des technologies.
Notre unité a été mise en production en 2017 pour exploiter une chute d’eau de 4,8 mètres de haut en amont de Charleroi entre Landelies et Marchienne-au-pont, où la Sambre s’écoule avec un débit de 16 m3/sec.
Triple turbine d’EZ pendue sous le portique qui la soulève en cas de trop forte crue
La joyeuse équipe de visiteurs avides de connaissances
La théorie d’abord
Comme toujours, Alain a rendu la visite passionnante. Tout y est passé depuis l’explication pédagogique face au plan du site, à la réalité des installations avec leur bruit et leur fraicheur, jusqu’à la vue depuis le sommet du portique.
Au sein de notre groupe, nos coopératrices Anaïs et Julie Aubry ont pris note du discours d’Alain afin de pouvoir reproduire cette visite avec d’autres groupes sans devoir le solliciter chaque fois, même si, à l’évidence, il prend toujours plaisir à en parler.
Notre guide se convertit en contrôleur !
L'intérieur de la salle de contrôle
Vue en amont de la centrale
Marcinelle (Charleroi)
Après la visite de Monceau-sur-Sambre, nous nous sommes rendus sur notre site de Marcinelle.
Autre décor, autre technologie...Pour les techniciens, on notera que l’unité de Monceau-sur-Sambre est une vis dans une demi-auge, couplée à une boite de vitesse qui garantit la stabilité des rotations par minute (RPM), alors que celle de Marcinelle est une hélice directement couplée à un alternateur.
Une première version de l’unité de Marcinelle avait été réalisée en 2014 en guise de banc d’essai et pour prouver à l’auteur de l’appel à projet, la Sofico, notre capacité à livrer de telles unités.
Fort de ce premier succès technique, le projet de Monceau-sur-Sambre a pu être réalisé à son tour. En 2021, un « repowering » profond a alors transformé l’unité de Marcinelle pour donner le jour à l’unité que l’on connait aujourd’hui et qui produit, avec ses 2 turbines, la même puissance que notre unité de Monceau, soit 300 kWh.
Un savoir-faire dont on peut être fier !
Au-delà de la performance technique, il est devenu manifeste, au fil de l’histoire égrainée par notre guide, que la réalisation d’un tel projet est le résultat d’un énorme et patient travail de groupe qui a permis de venir à bout de forces parfois bien contraires.
Nous avons aussi pu apprécier toute la maîtrise dont Emissions Zéro a fait preuve pour faire tourner ces unités de production. De toute évidence, il y a un grand savoir-faire au sein de notre coopérative pour faire aboutir les projets hydroélectriques… Et ca tombe bien : plusieurs sont, parait-il dans le pipeline. De quoi être fiers et confiants pour le futur.Vue en amont de la centrale hydro de Marcinelle
Nous remercions notre journaliste du jour Philippe Bohyn et
notre photographe Jean-Pierre Beeckman.